Dans de nombreuses régions du monde, et tout au long de l’histoire, l’épilepsie a été une maladie considérée avec des préjugés et de la discrimination. Aujourd’hui, la situation est en train de changer, même si elle est encore entourée d’un certain mystère et de silence. Savoir comment gérer une crise d’épilepsie est essentiel et peut prévenir des conséquences très graves.
Crises d’épilepsie : de quoi s’agit-il et comment se manifeste-t-il ?
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’épilepsie est une maladie chronique du cerveau et se caractérise par des épisodes récurrents et brefs de crises. Ces mouvements involontaires peuvent affecter une partie du corps ou le corps entier, provoquant une perte de conscience et de contrôle du sphincter.
Selon l’ALCE, l’Association valencienne pour la lutte contre l’épilepsie, Les crises d’épilepsie surviennent lorsque des groupes de cellules nerveuses du cerveau suivent un signal anormal. Cela affecte le cortex cérébral où se situent les fonctions cérébrales qui, d’une part, requièrent notre volonté et, d’autre part, reçoivent des informations par les sens.
Épilepsie généralisée ou symptomatique
En fonction de facteurs environnementaux ou génétiques, l’épilepsie est le plus souvent classée en deux types : primaire ou généralisée et secondaire ou symptomatique.
Selon Luis Arturo Lizcano et Adolfo Alvarez, les épilepsies généralisées ou primaires sont d’origine génétique et se caractérisent par un certain âge d’apparition avec un bon schéma clinique et un bon pronostic, à condition qu’une intervention appropriée soit effectuée.
D’autre part, les épilepsies secondaires ou symptomatiques ont leur origine dans une pathologie spécifiquec’est-à-dire qu’ils ont une cause identifiable. Selon l’OMS, ce sont là quelques-unes des causes qui se produisent :
- Lésions cérébrales dues à des blessures prénatales ou périnatales.
- Malformations et altérations.
- Les accidents vasculaires cérébraux.
- Les infections cérébrales, telles que la méningite, l’encéphalite, etc.
Que faire en cas de crise d’épilepsie ?
Malgré la variabilité des crises d’épilepsie, la procédure à suivre dans chacune d’elles est pratiquement la même. Selon la Fédération espagnole d’épilepsie (FEDE), les crises épileptiques commencent lorsque la personne perd conscience, devient soudainement rigide et tombe à terre et commence à souffrir de spasmes et de convulsions. Une fois que la crise d’épilepsie a été détectée, il est essentiel de suivre un protocole d’action.
Défricher et prendre en compte l’environnement
Une fois que les saisies ont commencé, la première chose à faire est d’enlever tout objet que nous pourrions considérer comme dangereux et éloigner les curieux.
Trouver et placer un coussin ou un objet mou ou similaire sous la tête de la personne pour l’empêcher de frapper pendant les crises. FEDE recommande même d’enlever les lunettes ou tout autre objet qui pourrait causer des dommages, et de desserrer les vêtements serrés.
Placer sur le côté
C’est la partie la plus importante de la procédure. Lors d’une crise, vous pouvez être en mesure d’expulser des liquides, donc En le plaçant sur le côté, on l’empêche de s’étouffer avec le vomi. Lors d’une crise, il ne faut pas essayer de retenir la personne car cela peut finir par être nuisible, sauf si la personne est en danger.
Il est également important assurez-vous que vos voies respiratoires sont ouvertes. Pour ce faire, il suffit de tenir sa mâchoire ouverte avec nos mains et de pencher sa tête en arrière.
Appelez le 112 si votre épilepsie dure plus de cinq minutes
Lorsque la crise épileptique commence, il est essentiel de rester calme et de compter les minutes que durent les crises, car si elle dépasse cinq minutes, la personne peut être en danger grave.
Pareil pour vous, si la crise s’est produite dans l’eau ou si la personne est enceinte ou diabétique, appelez le 112 immédiatement. Si les crises ne durent pas plus de cinq minutes, restez quand même avec la personne jusqu’à ce qu’elle se rétablisse, ou appelez une ambulance si vous pensez que c’est nécessaire.
L’épilepsie aujourd’hui
L’OMS rapporte qu’environ trois quarts des personnes vivant dans les Les pays à faible et moyen revenu souffrent de ce que l’on appelle le “déficit de traitement”, c’est-à-dire qu’ils ne reçoivent pas le traitement dont ils ont besoin.
Même les patients épileptiques se retrouvent les victimes de la stigmatisation et de la discrimination dans de nombreuses régions du monde en raison des croyances et des préjugés qui entourent encore l’épilepsie.
Dans notre environnement immédiat, ces préjugés ont profondément changé. Cependant, il y a encore un certain silence et donc beaucoup de désinformation. Nous devons enseigner aux enfants les premiers secours dès leur plus jeune âge en cas de crise d’épilepsie. De cette façon, en plus de l’éducation à la santé, nous éliminerons les éventuels tabous qui existent par rapport à l’épilepsie.
“L’objectif est de former les générations futures qui possèdent les connaissances, les compétences et les capacités nécessaires pour promouvoir et prendre soin de leur santé, de leur famille et de leur communauté.
-Mª Ángeles Cáceres-