Santé

Comment faire la différence entre l’inquiétude et l’obsession chez vos enfants ?

Nous avons tendance à penser que les enfants ont une existence tranquille et insouciante, sans rien pour perturber leurs pensées. Mais, en réalité, dans leur propre petit monde, ils doivent aussi faire face à des défis qui peuvent les mettre mal à l’aise. Si l’enfant a tendance à être anxieux, cette préoccupation peut prendre des dimensions plus inquiétantes. Dans cet article, nous allons donc apprendre à faire la différence entre inquiétude et obsession.

Il n’est pas facile pour les enfants d’exprimer clairement ce qu’ils ressentent et comment cela les affecte. Voilà pourquoi, il est important que les parents soient attentifs à certains signes qui peuvent indiquer que leur enfant a besoin d’aide. Lorsque votre enfant traverse une période difficile, lorsqu’il souffre d’une inquiétude, observez son comportement. Cela peut nous donner des indices sur un éventuel schéma obsessionnel sur lequel nous devrions agir.

Le rôle de la préoccupation

Bien qu’elle soit désagréable, cette préoccupation remplit une mission fondamentale. C’est l’état émotionnel qui nous avertit qu’une certaine situation exige notre action. L’inquiétude suscitée par un test incite l’enfant à étudier pour obtenir de bonnes notes. La crainte de s’être disputé avec un ami le motive à dialoguer pour tenter de faire la paix.Un enfant avec un gros souci assis devant la fenêtre.

Lorsqu’il s’agit d’un malaise ponctuel et proportionnel, il est bénéfique, car il mobilise l’enfant pour agir face à une circonstance et pour la résoudre au mieux. Le problème se pose lorsque cette préoccupation perd sa fonction et apparaît sous une forme excessive ou dans des situations improbables. Dans ce cas, au lieu de déboucher sur une solution, elle entraîne l’enfant dans une boucle de pensées négatives dont il peut être très difficile de sortir.

Comment faire la différence entre inquiétude et obsession ?

Pour déterminer si l’inquiétude de votre enfant est normale ou pathologique, vous pouvez examiner différents aspects :

  • RéalismeC’est l’un des points qui peuvent le plus facilement nous alerter. Si la détresse de notre enfant est très peu probable, il peut s’agir d’un problème de dysfonctionnement. Ce n’est pas la même chose de se sentir mal à l’aise de ne pas faire partie de l’équipe de football que de craindre un incendie dans la maison et que la famille soit blessée.
  • Préoccupation disproportionnéeParfois, la cause d’inquiétude est courante, mais l’anxiété que vous ressentez est excessive et disproportionnée. Par exemple, un enfant qui souffre d’une réelle détresse du fait d’être entouré d’une personne malade de peur de l’attraper.
  • Fréquence: la pensée apparaît de manière récurrente dans l’esprit de l’enfant, interférant avec ses activités quotidiennesscolaire, ou sociale. Une préoccupation fonctionnelle ne prend pas la majeure partie de la journée.
  • Incapacité à mettre fin à l’inquiétudeObsessions : Les obsessions sont des pensées intrusives qui apparaissent à tout moment et de manière non désirée. Malgré les efforts déployés pour s’en débarrasser, l’enfant n’est pas en mesure de le faire.
  • Ils sont vécus avec honte ou culpabilitéUn autre aspect qui devrait nous rendre suspicieux est la réticence de l’enfant à manifester son inquiétude.Vous pouvez trouver le contenu de vos pensées inapproprié ou indicible, ou vous pouvez craindre de déclencher des rituels compulsifs. Il peut s’agir de vérifier à plusieurs reprises qu’un appareil est bien éteint, de se laver les mains un certain nombre de fois ou de compter mentalement.Une fille triste et inquiète, assise sur le canapé.

Parlez à l’enfant et agissez

Comme nous en avons discuté, le mieux que nous puissions faire pour différencier l’inquiétude de l’obsession est d’observer leur comportement. Si vous effectuez une sorte de rituel compulsif, il sera plus facile de détecter la pathologie, mais il est probable que ce comportement ne se produise pas ou qu’il soit dissimulé, c’est-à-dire qu’il ne soit exécuté que dans l’esprit.

Dans ce cas, parler à l’enfant de ses préoccupations devient une priorité. Son angoisse à l’idée de dormir chez un ami est peut-être due à sa peur du noir. Peut-être que son inquiétude concernant l’exposition de l’école est une possible phobie sociale. L’obsession n’est pas la seule réponse à une préoccupation excessive et disproportionnée, mais c’est certainement une option à envisager.

Interroger l’enfant sur le contenu de ses pensées et sur ce qu’il fait pour les gérer nous donnera beaucoup d’informations importantes. Mais surtout, cela permettra à l’enfant de savoir qu’il n’est pas seul dans ses problèmes. Que vous pouvez compter sur nous et que nous chercherons l’aide nécessaire pour que vous vous sentiez à nouveau bien.

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